Benoit Tarlant, vigneron en Champagne
C’est le printemps des Vdv qui reviennent grâce à Iris…A tout seigneur, tout honneur, une cuvée venant de nos amis allemands. 😉 Et plus précisement un Spätlese, Schwabe, Abstatter Burgberg. De Vendanges Tardives, il n’a plus que la finale un peu plus soyeuse, voir même « juteuse », et en même temps, un peu plus amer aussi.
Là ou il est surprenant, c’est son nez de figue, noyau de cerise et coing…La teinte est rouge ambrée…
Quand on voit son millésime, 1997, on comprend mieux cette couleur. Les VdV, c’est aussi ça, c’est trouver l’excuse de sortir un vin de sa cave, comme ça, juste pour le « v »oire un vendredi.
Ah oui j’oubliais, le cépage…Schwartzriesling…;)
C’est donc un compère champenois quand même, qui fait parti des vins de ma jeunesse, quand je bossais dans le Württemberg. Alles Gut 🙂
Pascal Côté
Uroulat 2007 de Charles Hours. D’un or paille cristal, les arômes de ce vin vous charmes dès le début. Au nez, on sent une belle fraîcheur, un arôme de pomme vient vous taquiner, on veut croquer dans ce vin. Dès le contact avec le palais, les arômes de pommes se confirme, comme arôme secondaire, le pamplemousse est pré…sent et en finale, un léger goût de noisette vient agrémenter le tout. Le côté agréable de ce vin est l’équilibre des composantes: l’acidité, le sucre et l’alcool. Une belle fraîcheur surtout si le tout est accompagné d’une mousse au trois chocolats!
Jean Marc Imberdis
Suzanne 2007 Domaine La Bohème/Patrick Bouju
Le soleil couchant darde ses derniers rayons sur une robe jaune paille reflétant un doré qui évoque le raisin mûr. Le nez ne contredit en rien cette impression. C’est bien ce coté mûr, presque rôti qui exhale de mon verre. Accompagnant des arômes de miel, de beurre et de caramel.
Les premières hirondelles de la saison tournoient au-dessus de ma tête, suggérant une légèreté et une élégance que le vin ne dément pas dans mon verre. L’attaque est douce, presque doucereuse. Puis on évolue sur une rondeur que Bottero n’aurait pas reniée. Enfin, la gorgée avalée, l’onctuosité tapisse encore ma bouche, faisant durer ce moment de plaisir vers l’éternité.
Patrick Bouju est vigneron en Auvergne. Il élabore sur quelques hectares des vins sans artifice, droits et francs. A son image.
Suzanne est un 100% Chardonnay, issu d’un terroir argilo-calcaire et volcanique. Les raisins ont été récoltés en surmaturité. Il reste donc, d’après Patrick, environ 20gr de sucres résiduels.
Ce vin est vinifié et élevé en fut pendant 12 mois. Sans SO²…
Le Fruit Défendu
« Brin de Paille », domaine La Lunotte, Christophe Foucher (couffy 41):
Christophe est un mec simple, attachant, humble et travailleur. La lune, c’est là où il évolue… perché, la tête dans les nuages et le ne dans le verre. Cette cuvée est un essai: vendange de sauvignon passerillée sur pied en 2005: Nez sur le Rhum bru…n, les herbes (eucalyptus), le miel et le clou de girofle. La bouche est puissante et légèrement alcooleuse (16,5 % naturels!!) sur le rhum (encore) le caramel au beurre salé et le menthol qui équilibre le tout. Longueur en bouche extrême… Bio, sans soufre et TOP !!
Stephan Poulard
Mineral + 2008 de Frantz Saumon, très belle alternative à François Chidaine « seigneur » de Montlouis.
Frantz est une personne des plus attachantes en perpétuel changement, la preuve, cette année ses cuvées changent de noms et un OVNI devrait faire son apparition, un gamay sucré…
La cuvée Minéral +, offre un joli équilibre… gras/acidité, un bouche nette et une belle longueur.
A boire simplement à l’apéro ou avec des poissons fins, délicats et variés.
Les autres cuvée de Frantz valent également le détour… et le bonhomme aussi.
Antoon Laurent
Vermentino en VT du Clos d’Alzeto !!
made in Alexi Albertini
le plus haut vignoble Corse …
Partons d’un constat simple. Les plus grands vins de chenin – on parle ici entre initiés, car sinon il faudrait expliquer ce qu’est le chenin – ne sont pas forcément des « secs-secs »
(quoique…), ni des « secs-tendres », ni des …« moelleux », mais bien des «
demi-secs ».
Je pourrais vous transporter dans le pays du Furmint en un
beau et long voyage. Passer aussi chez mes chers amis Alsaciens. Mais
les plus grands demi-secs, je les trouve dans le royaume du chenin, à
Vouvray ou, en face, à Montlouis.
Quand ils sont à mon goût, je parle alors d’eux comme étant des « classiques » tant j’arrive à me
fondre dans leur esprit. Dans un guide célèbre où l’on présente les « meilleurs » vins de la Loire, on les classe par catégorie. Soit. Il y a les blancs liquoreux, les blancs secs, les rouges, les rosés. Mais pointd’effervescents et encore moins de demi-secs. Dommage, ce sont pourtant
deux belles spécialités de Montlouis et de Vouvray.
J’ai une flopée de vignerons de référence sur ces deux appellations proches de Tours. Dans le désordre, je citerai Vincent Carême, Philippe Foreau, François Chidaine, Stéphane Cossais, Noël Pinguet, Damien Delecheneau, Jacky Blot, François Pinon, Xavier Weisskopf…
Mais je reviens toujoursau Domaine Huet (Pinguet) qui, presque chaque année, livre des vins
superbes dans tous les registres de Vouvray. Version demi-secs, les vins expriment souvent quelque chose d’extraordinaire, d’indicible parfois.
Je ne cite là que les commentaires brefs des demi-secs (clairement
signalés comme tels par Noël Pinguet) de chez Huet goûtés ces dernières
années, parfois un peu à la va-vite, j’en conviens.
Les mêmes mots reviennent souvent :
-Le Mont 2007 : ample, majestueux, pur. Ouvert il y a peu, je le bois sans en perdre une goutte.
-Le Mont 2006 : beaucoup de hauteur, grande fraîcheur.
-Le Mont 2002 : notes de truffe blanche au nez, de l’éclat en bouche, large, dense, frais, long.
-Le Mont 1987 : difficile au nez, structure, légèreté, très belle finale.
-Le Haut Lieu 2007 : dense, sérieux, riche en matière, du mouvement, finale sur les fruits blancs confits et le miel frais d’acacia.
-Le Haut-Lieu 1992 : notes de champignon
des bois, de la dentelle, finale expressive.
-Le Haut-Lieu 1961 : puissance, gras, amplitude.
-Clos du Bourg 2005 : amplitude, profondeur, puissance, intensité, clarté, structure, immense longueur.
-Closdu Bourg 2001 : fleur de tilleul, craie fraîche au nez, finesse, grand style, structure magnifique, longueur.
Conclusions : je n’ai aucun préféré. Mais, j’aimerais bien avoir du Mont 2002 en cave. Juste
pour voir comment il résiste au temps. Ou du Bourg 2001, à la rigueur.
Une chose est sûre : je sais désormais qu’un bon demi-sec doit avoir plus de puissance que de tendresse, plus de structure aussi. Je sais aussi que le meilleur des mets à proposer sur un bon demi-sec serait un poulet fermier à la crème et aux girolles.
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